Retour infernal à la réalité.

Mercredi 19 décembre, ma date de retour en France. Après presque trois semaines au Chili bien rempli, il fallait rentrer. By by le Chili. j'avais âte de rentrer retrouver ma chérie et ma famille pour Noël.

Le bus depuis Pucon était au top. Le taxi pas chère pour l'aéroport de Temuco s'enchainait à merveille jusqu'à mon second vol pour Miami. Ils ne restait qu'à faire Miami-Barcelone et j'étais de retour dans les Pyrénées.

Lors du décollage de Miami durant le consignes habituels pour boucler sa ceinture et savoir où se trouve le gilet de sauvetage qui ne tombera pas en cas de dépressurisation du coucou, je n'aime pas du tout la voix du pilote. Il parle trop comme un yankee à la science infuse. J'aime pas ça...

 Après 3 heures de vol le pilote décide de faire demi-tour car un problème moteur empêche la traversé de l'Atlantique en toute sécurité. J'avais raison de pas le sentir ce mec.

Retour à la case Miami. 

La compagnie d'aviation American Airlines nous  (les 300 voyageurs du vol 112 ) propose donc d'autres vol pour rejoindre Barcelone. Pour ma part et sans autre solution ce sera Miami- Saint Marten, Saint Marten-Paris puis Paris-Barcelone avec une arrivée 24h plus tard que l'horaire prévu.

Une couille n'allant jamais seul, en programmant mon billet les trois hôtesses qui louchaient sur l'ordinateur n'ont pas constaté que le décalage horaire entre Miami et Saint Marten me ferait rater mon vol pour Paris !!!? Vol raté d'une heure tout rond. J'ai le moral au fond du sac. Personne ne veux m'aider à trouver une solution, c'est la merde…grave !

- 2h30 plus tard tout semble s'arranger après avoir limite démonté le guichet de American Airline et bien fait comprendre à machin le chef  d'escale que si il ne faisait rien, c'est moi qui allais l'aider à s'envoler façon javelot (mon anglais étant parfait, il a du tout comprendre).

Le même vol est reprogrammé le lendemain. On me paye une chambre d'hôtel et le taxi pour y aller.

Sauf que une fois arrivé à l'hôtel, celui-ci est complet et aucune réservation n'a été faite. Enfin si, Le petit chef d'American Airlines a bien appelé un hôtel mais celui d'à côté… Du coup me voilà à la rue entre deux hôtels, sans un sous ni carte bleu et sans avoir mangé depuis 27 h.

Par pitié, on me trouve un endroit où dormir sinon j'étais bon pour squatter une plage privée d'un hôtel à dix millions de dollars la nuit ou jouer le sans papier entre deux yatchs de 100 mètres de long chacun. 

Me voilà à la dèche sur une île de milliardaire à des milliers kilomètres de la premier rivière avec mon matériel de kayak sous le bras et mon bonnet en laine sur le casque et les pieds moisis par 6 jours de pluie de Patagonie; Mais qu'est-ce je fous ici !? n'ayant pas vue ma famille réuni depuis 2 ans, il était maintenat certain que je ne la verrais pas cette année. Nous devoins nous réunir ce 23 décembre...

Trouver le sommeil dans cette galère fût ultra rapide. Je tiens le coup, mon téléphone marche encore et je peux appeler mon amour et ma mère.

Le lendemain, le chauffeur de taxi qui vient taper à ma porte vers 7h 30, histoire de me gicler vite fait de l'hôtel alors que mon vol est à 16h55. Je plie mon sac vite fait.

Sauf que une fois arrivé à l'aéroport, je me rend compte avoir oublié mon téléphone dans la chambre d'hôtel … Le bordel continue.

Après 1h 30 de bataille on me laisse appeler l'hôtel depuis un téléphone de l'aéroport. Deux heures plus tard, un taxi provenant de l'hôtel me ramène en même temps que des clients mon téléphone. Hiiiiha !

Je me demande si je ne suis pas dans un film du genre Very bad trip. Je veux juste rentrer chez moi bordel !

Mon vol décolle pour Paris et rejoint Paris. On a enfin traversé l'Atlantique !!! L'ultime vol pour Barcelone est confirmé. Ma dernière lignedroite pour Tarbes et les bras réconfortant de Marjorie est pour bientôt.

Barcelone 10 heures, j'arrive au guichet du parking pour récupérer mon VW mon souk sous le bras. Comme j'avais dù faire opposition sur ma carte de crédit perdu puis finalement retrouvé en Patagonie, je compte payer mon stationnement et mon carburant de retour avec l'argent liquide que Ciaran et Nouria m'ont bien gentiment prêté pour rentrer à la maison. Sauf qu'avec deux jours de plus dans le parking à cause d'American Airlines, voilà que la facture normalement de 146 euros s'envole à 196 euros !? je peste ,m'explique mais rien à faire; je dois payer. Il me reste donc en poche…35 euros. Sachant que mon camion consomme dix litres au cent et que Tarbes se trouve à 430 km de Barcelone; 35 euros ne suffirait pas pour rejoindre mon eldorado. Ma jauge d'essence ne fonctionnant pas, il me restait à croiser les doigts pour que ça le fasse avec le carburant qui restait de l'aller.

J'ouvre la carte d'Espagne et décide de tirer au plus court possible pour consommer le moins possible.

Dans le moindre faux plat descendant, je suis en roue libre. Je ne dépasse pas les 100km/h sur les voies rapide. Et je serre les fesses pour que ça le fasse !!! j'informe Marjorie de mon avancé jusqu'au moment où mon forfait est bloqué (merci orange). Génial. Je suis dans le trou du cu de l'Espagne, sans un rond ni mangé depuis bien 24h avec mon 4ème décalage horaire que je suis à rien d'y rester pommé sans pouvoir informer qui que soit ! Putain de bordel de merde, elle est où la caméra là !!! C'est pas possible un truc comme ça !?

Mon point de redemption était le tunnel de Bielsa. Une foi de l'autre côté c'était la France. Enfin ! Restait à savoir si j'arriverais à bon port autrement…qu'à pied. Mes anges gardiens ayant enfin repris le travail j'échoue au pied de l'immeuble de ma chérie.

Je me pince. Je ne rêve pas, je suis arrivé. ENFIN !!! 

Déboussolé, je m'écroule dans les bras de ma douce avant d'engloutir mes lasagnes favorites qu'elle a tendrement préparé. Que je suis content d'être rentré. Enfin à la maison.

Il me reste à vue de nez entre 5 et 10 kilomètres d'autonomie de gasoil . J'aurais mis 4 jours à rentrer.

Un retour infernale je vous dit.